Le titre pourrait annoncer une fable de La Fontaine mais comme je n'ai pas son talent je vais vous la faire en prose et sans morale à la fin.

Comme chacun sait j'habite en bordure d'un bois où vivent plein de petites et plus grosses bêtes dont la rencontre au bord d'un chemin ou d'une route est toujours un instant magique.

Là où ce n'est plus magique du tout c'est quand, par exemple, les lapins de garenne mangent toutes les tiges d’échalotes et que, du coup, celles-ci dépassent péniblement la taille d'une gousse d'ail.

Mais là où la colère gronde et où j'aurais presque pour les chasseurs les yeux de Chimène c'est quand les chevreuils viennent manger les boutons de mes rosiers.

L'an dernier ils étaient venus au casse-croute par 3 fois et cette année j'ai une barrière bien plus solide mais à l'automne j'avais trop taillé les noisetiers et du coup ces salopards de chevreuils ont réédité leur forfait au printemps.

Maintenant, quand mes pas me conduisent dans le rayon rosiers d'une jardinerie c'est par hasard et je fais demi-tour illico sans même admirer les étiquettes.