Le petit hérisson se sauve, de son train de sénateur,  vers le muret et les hautes herbes. Il semble encore bien petit et bien jeune pour affronter l'hiver tout seul.  J'espère qu'il  trouvera un coin tranquille et sec pour hiverner, ils ne manquent pas par ici.

Parfois c'est vrai que, la nuit, le renard vient glapir sous mes fenêtres. Pas bien joli comme cri. On dirait un peu la toux de quelqu'un qui cherche à s'éclaircir la gorge.

Le loup a disparu depuis longtemps de Bourgogne, si tant est qu'il y en ait jamais eus.

Par contre la belette pousse des cris qui, si elle était plus grosse, seraient tout simplement assourdissants.

Minouchet, grand chasseur devant l'éternel (je vous ai évité la photo du rat éventré et de l'écureuil décapité), est revenu avec, dans sa gueule, une belette qui ne remuait plus que faiblement. Je la croyais à l'agonie et lui aussi certainement car il l'a déposée par terre. Le temps que j'aille chercher l'appareil elle avait repris du poil de la bête et attaquait carrément le chat en poussant des cris. C'était impressionnant de voir cet animal minuscule (15 cm du museau au bout de la queue pour un poids qui ne devait pas dépasser les 100g) se jeter sur le chat qui reculait. Cachée au pied d'un arbuste elle continuait à le tenir en respect par ses cris.

Avantagée par sa petite taille elle a pu passer à travers les mailles du grillage et aller se mettre à l'abri entre les pierres d'un vieux mur. Déçu, le matou a monté la garde un moment devant son refuge puis à fini par aller chercher une proie moins agressive.

Je souhaite longue vie à madame belette qui l'a défendue si chèrement mais qu'elle évite de venir me faire une sérénade.