Ce matin, tôt, en me levant j'ai découvert qu'elle était là. Je ne l'aime pas, elle est froide, humide et glissante. En plus, quand elle tombe, le ciel est encore plus bas et plus triste que d'habitude.

Le docteur agrume est venu et a réparé la grosse panne due au gros zéclaire meurtrier d'installations électriques.

J'ai une vivante boite toute neuve, mon ordi est connecté grâce à une vieille clé wifi (ça sert quelquefois d'être conservatrice) car la carte réseau est HS et Mimi est rentré à 1 h du mat'.

Il faut dire que nous avons trouvé la maison pleine de traces de sang à notre retour et que Mimi était introuvable.

Chacun de nous analysait les indices pour les faire coller à sa thèse. Son Papounet, pessimiste, trouvait que le niveau des croquettes n'avait pas beaucoup baissé, que ce sang ne pouvait être que le sien et qu'il avait dû aller se cacher pour mourir quelque part. Tous les recoins de la maison, du jardin et des dépendances ont été inspectés à sa recherche.

Je n'étais guère plus fière mais comme je suis une incorrigible optimiste, je ne voulais voir que le fait que les traces de sang étaient très éloignées de la chatière et que donc le blessé n'était ni entré ni sorti en saignant et aussi qu'il lui faut toujours au moins une demie journée pour s'apercevoir de notre retour et venir nous rejoindre.

Heureusement c'est moi qui avait raison. Nous ne saurons jamais quelle petite bête à terminé ces jours en saignant dans la maison. Toute trace visible du drame a été effacée.

Et le jardin est sec, sec, sec...

Deux énormes éclaires nous ont claqué au ras du nez Samedi en fin d'après midi. Ma vivante boite en a fait un nervous break down. Plus d'internet ni de téléphone depuis dans ma belle Bourgogne.

Pas de problème, la semaine était prévue à St-Mi, du coup j'ai récupéré une connexion mais, comme toujours, les journées vont être très chargées et en plus je déteste le clavier du portable.

Pauvre vieille dame privilégiée.

Voilà ce que c'est que de vouloir jouer les accortes jardinières. Les lendemains déchantent et les vieilles douleurs se réveillent. Le problème d'avoir le jardinage pour seule activité physique c'est qu'il y a la trêve hivernale pendant laquelle le sport le plus violent que je pratique est le passage de l'aspirateur (pas souvent) ou le maniement du fer à repasser (encore plus rarement).

Après un petit échauffement je vais quand même y retourner, il faut soigner le mal par le mal.