Ce matin, en me promenant chez les unes et les autres, je suis tombée sur plusieurs articles parlant du succès de Marion Cotillard et de "La Môme".

J'ai commencé à rédiger un commentaire mais celui-ci était tellement long et personnel que je me suis dit que, quitte à m'épancher sur la toile avec autant d'impudeur, autant que je le fasse chez moi.

Aujourd'hui donc pas de photo mais un petit coup de mes pensées intimes.



Aussi talentueuse que soit Marion Cotillard elle ne sera jamais Edith. *

En vieille fan que je suis je n'irai pas voir le film, pas plus que je ne suis allée voir les précédents, Ray ou les films sur Marilyn.

J'ai plaint de tout mon coeur les pauvres actrices (ravissantes au demeurant) qui faisaient des efforts désespérés pour incarner Katharine Hepburn et Ava Gardner dans Aviator. Il paraît que Jude Law interprétait Errol Flynn je n'ai même pas dû le reconnaître (Errol Flynn je veux dire) parce que ça ne m'a pas frappée.

Pas de suite non plus pour "Autant en emporte le vent". Pas même le livre et je ne parle pas de l'horreur que m'inspire "la bicyclette bleue" son auteure est bannie à perpétuité de ma bibliothèque.  Et pourtant je dois reconnaitre que Timothy Dalton peut tout à fait rivaliser avec Clark Gabble dans mon Panthéon personnel.

Bien sûr tous ces personnages et acteurs me sont particulièrement chers et inégalables parce qu'ils étaient les idoles de mon adolescence.

A aucun moment la comparaison que je ferai ne pourra être à l'avantage de la copie sur l'original et je sais que je vais ronchonner tout le long du film.

Comme je suis une gentille fille, que je m'aime bien et que je n'ai vraiment aucune raison de pratiquer sur moi la cruauté mentale (MonChéri vous dira qu'il me suffit amplement pour ce dernier exercice) je ne m'impose donc pas d'aller voir un film aussi beau, réussi et primé soit-il qui forcément me décevrait.

Mon seul regret pour "Ray" et "La môme" c'est la musique parce que quand même, la bande originale, originale pour le coup, ça doit être quelque chose de fabuleux en dolby stéréo dans une grande salle.




* D'ailleurs en y réfléchissant bien (je suis en pleine introspection décidément ce matin il va falloir que je me reprenne) je  sais que si je n'ai jamais aimé notre pauvre Mireille nationale c'est, en partie,  parce que sa voix ressemblait à celle d'Edith, l'âme en moins et qu'elle ne pouvait absolument pas répondre à ce que j'aurais pu attendre d'elle. On ne remplace pas Edith.